Incidental Gestures



EN

The photograph collection Incidental Gestures stems from loss, lack and absence. This photo series is based on the reappropriation of archival images, which Agnès Geoffray manipulated in order to give a different reality.
Images in this series are retouched, falsified and reinvented. Thus, the original image is lost, and it only subsists as a ghost image. These images produce a relic of the gestures and archetypal postures, which originate from a varied repertoire. Geoffray’s desire is to highlight the manipulations, which shift preexisting images to a new reality. The dramatic potential of an image or a gesture is emphasized or toned down. Largely inspired by retouched photographs taken under totalitarian regimes, Incidental Gestures implicitly interrogates the notion of the victim himself. Through the act of retouching, Agnès Geoffray creates an act of reparation and returns a sense of dignity to the depicted victims. For example, she puts clothes back on a punished woman during the Liberation of France and renders a face on a facially disfigured veteran. Conversely, she also transforms the characters in an everyday life setting into victims as well.



FR

L’ensemble photographique Incidental Gestures procède de la perte, du manque, de l’absence. La série photographique est fondée sur la réappropriation d’images d’archives, qu’Agnès Geofray manipule jusqu’à leur donner une autre réalité.
L’image est ici retouchée, falsifiée, réinventée, l’image première est donc perdue, et ne subsiste que comme une image fantôme. Ces images convoquent une survivance des gestes, de postures archétypiques qui puisent leur source dans un répertoire hétérogène. A travers ce projet, elle désire mettre en lumière toutes ces manipulations qui font basculer des images préexistantes vers un nouveau réel. Une même image, un même geste voit son potentiel dramatique s’accentuer ou s’estomper. Largement inspiré des photographies retouchées sous les régimes totalitaires, Incidental Gestures interroge en filigrane la notion même de victime. Par la retouche Agnès Geoffray fait acte de réparation, et redonne une dignité aux victimes représentées (elle rhabille une femme à la Libération, ou redonne un visage à une gueule cassée) ou contraire métamorphose en victimes les personnages d’une scène banale au préalable.