Les Gisants



EN

The project lying-down figures was made up from photographic archives disc-overed by the historian Pierre Schill. The photographs of Gaston Chérau dating from 1911 were made near Tripoli, in the territory of what is now Libya. These archives result from the commission of an article about the colonial war which opposed the Kingdom of Italy and the Ottoman Empire, and show both the Ottoman and Italian victims.

Agnès Geoffray has probed and studied these photographs so as to pick out the violence and the ambivalence, and by enlarging them she has again made visible each lying figure.
Far from adding to the cruelties inflicted and to the double violence that the taking of photographic poses entails, she has made a point of honour in rehabilitating the faces of the victims, by giving them attention and protection, through the use of tissue paper which is necessary for the conservation of all photographs. The installation composed of photographs on glass is actually placed on the floor, thus engaging the spectator in a position of humble contemplation.


FR

Le projet Les Gisants a été constitué à partir d’un fond photographique découvert par l’historien Pierre Schill. Les photographies de Gaston Chérau datant de 1911, ont été réalisées près de Tripoli, sur le territoire de l’actuelle Libye. Cet ensemble résulte de la commande d’un reportage sur la guerre de colonisation qui opposa le Royaume d’Italie et l’Empire ottoman. Ces archives figurent notamment des victimes aussi bien ottomanes qu’italiennes. cf A fendre le coeur le plus dur, Frac Alsace, 2015

Agnès Geoffray a sondé et étudié ces photographies afin d’en relever les violences et les ambivalences. Elle a remis en visibilité par le biais de l’agrandissement, chaque gisants figurant dans ces images d’archives. Loin de surenchérir aux cruautés infligées, et à la double violence que constitue la prise de vue photographique, elle s’est attachée à réhabiliter les figures victimaires, en leur portant attention et protection, par l’usage du papier de soie propre à la conservation de toutes photographies. L’installation composée de photographies sur verres, posées quasiment à même le sol, engage le spectateur dans une posture de recueillement.